Allah ta^ala dit :
[sourat Mouhammad / 34] ce qui signifie : « Certes, ceux qui ont mécru et ont dévié de la voie agréée par Allah puis sont morts mécréants, à ceux-là, Allah ne pardonne pas ».
La mécréance est l'opposé de la croyance, tout comme l'obscurité est l'opposé de la lumière. Elle se divise en trois catégories : l'assimilation (tachbih), l'incrédulité (takdhib) et le négationnisme (ta^til).
L'assimilation ou tachbih : c'est-à-dire le fait d'assimiler Allah à Ses créatures.
L'incrédulité ou takdhib : c'est-à-dire refuser de croire ce qui a été révélé dans le Qour'an Al-Karim, ou ce qu'a rapporté le Messager d'une manière confirmée, comme par exemple renier la résurrection conjointe des corps et des âmes ou renier l'obligation de la prière, du jeûne ou de la zakat.
Le négationnisme ou ta^til : c'est renier l'existence de Allah ta^ala et c'est la pire des mécréances.
Il y a deux genres de mécréant : le mécréant d'origine, ou bien l'apostat de l'Islam (mourtadd).
Le mécréant d'origine : c'est celui qui est né de parents mécréants et qui est devenu pubère en ayant la croyance des mécréants.
L'apostat : c'est la personne qui était musulmane et qui est tombée dans une des sortes de mécréance.
Allah ta^ala dit :
[sourat At-Tawbah / 65-66] ce qui signifie : « Dis : Est-ce de Allah, de Ses signes et de Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous cherchez pas d'excuses, vous êtes devenus mécréants après avoir été croyants ».
L'apostasie (riddah), c'est la sortie de l'Islam, est une odieuse mécréance. C'est pour cela qu'il est un devoir pour chaque musulman de conserver son Islam et de le garder de cette apostasie qui le corrompt, l'annule et le rompt, que Allah ta^ala nous en protège.
Les sortes de l'apostasie : l'apostasie est de trois sortes comme l'ont classée les savants : par la croyance, par les actes et par la parole.
Chaque sorte d'apostasie comporte des ramifications nombreuses.
1- La mécréance par la croyance : comme par exemple nier l'existence de Allah ta^ala, croire que Allah est impuissant ou ignorant, ou croire que Allah est un corps, une lumière ou une âme. C'est par Allah ta^ala que l'on recherche la protection. C'est aussi par exemple croire que consommer de l'alcool est licite ou que le vol est licite. Ou également croire que Allah n'a pas rendu obligatoire les cinq prières, le jeûne du mois de Ramadan, la zakat ou le pèlerinage.
2 - La mécréance par les actes : comme par exemple jeter le livre du Qour'an (Al-Mous-haf) ou des feuilles comportant de la science de la religion délibérément dans les ordures ; ou se prosterner pour une idole, le soleil ou bien pour toute autre créature si c'est en vue de l'adorer, ou encore par exemple écrire des 'ayah du Qour'an avec de l'urine.
3 - La mécréance par la parole : par exemple insulter Allah ta^ala ou insulter un des prophètes ou un des anges, insulter l'Islam, le Qour'an ou se moquer de la prière ou du jeûne.
Le Messager de Allah a dit :
[rapporté par At-Tirmidhiyy] ce qui signifie : « Certes, il arrive que l'esclave [de Allah] prononce un mot dans lequel il ne voit pas de mal, mais à cause duquel il chutera en enfer [pendant] soixante-dix automnes », c'est-à-dire une distance parcourue en soixante-dix ans de chute, et cela correspond au temps nécessaire pour atteindre le fond de la géhenne qui est réservé aux mécréants. Ce hadith est une preuve que la chute dans la mécréance ne requiert pas comme condition d'avoir eu connaissance de la loi correspondante, de se satisfaire de l'acte et de croire en la signification du terme prononcé.
Le Messager de Allah a dit :
[rapporté par At-Tabaraniyy] ce qui signifie : « La plupart des péchés du fils de 'Adam provient de sa langue ».
La règle : c'est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une moquerie ou un dédain à l'égard de Allah, de Ses Livres, de Ses messagers, de Ses anges, de Ses rites, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est de la mécréance. Alors, que l'homme prenne garde à cela, de toutes ses forces dans n'importe quelle situation.
Remarque utile : Les savants ont dit : nier ce qui est connu d'évidence dans la religion est de la mécréance. Etre connu d'évidence dans la religion signifie que la chose est connue chez les musulmans, le savant comme le commun d'entre eux. Ce n'est pas une chose connue des seuls savants. C'est le cas de l'obligation des cinq prières, du devoir du jeûne de Ramadan, du caractère licite de la vente et de l'achat et de l'interdiction de la consommation d'alcool ou du vol.