La croyance en les messagers
La croyance en les messagers
La louange est à Allah, le Seigneur des mondes et que l'élévation en degré et la préservation de ce qu'il craint pour sa communauté soient accordées à notre maître Mouhammad Al-'Amin –l'Honnête.
Allah ta^ala a envoyé les prophètes pour qu'ils démontrent la validité de la religion de l'Islam et pour qu'ils la propagent. La prophétie (an-noubouwwah) est un nom dérivé de an-naba', c'est-à-dire la nouvelle, car la prophétie est une transmission de la part de Allah.
La voie pour connaître un prophète, c'est le miracle.
Le miracle est une chose extraordinaire qui représente en soi un défi et qui coïncide avec la prétention à la prophétie. C'est quelque chose qui ne peut pas être contrarié par ce qui lui est semblable et qui apparaît aux mains de celui qui prétend la prophétie. Il s’agit par exemple du jaillissement de l'eau pure d'entre les mains du Prophète et du feu qui n'a pas brûlé 'Ibrahim. On n'appelle donc pas miracles les choses étranges qui arrivent aux mains de quelqu’un d’autre que les prophètes.
Il est obligatoire pour les prophètes la préservation de la mécréance, des grands péchés et des petits péchés de bassesse et d'indécence.
Le petit péché de bassesse et d'indécence est tel que le vol d’un grain de raisin. Il se peut qu'il advienne de la part de certains d'entre eux des petits péchés qui ne comportent aucune bassesse, comme cela s'est produit pour 'Adam lorsqu'il a mangé le fruit de l'arbre. Mais il s'en est repenti immédiatement après. Ainsi, nous avons su à partir de là qu'il n'arrive pas de mécréance à un prophète, ni avant l'avènement de sa mission de prophète ni après, car Allah le protège et le guide vers la foi avant même que ne descende sur lui la révélation.
On a su de même que notre maître 'Ibrahim n'a jamais adoré les astres mais qu'il récusait son peuple à ce sujet. Ainsi, ce qui a été rapporté dans le Qour'an Karim [sourat Al-'An^am / 78] à propos de 'Ibrahim lorsqu'il a vu l'astre : (hadha Rabbi) ce qui signifie : « Est-ce là mon Seigneur comme vous le prétendez ?! », il s'agit bien d'une réprobation à l'encontre de son peuple et d'une manière de leur faire comprendre que cet astre ne mérite pas qu'on lui attribue la divinité. Ainsi, lorsque l'astre s'est couché, il a dit : (la 'ouhibbou l-'afilin) ce qui signifie : « Je n'aime pas ceux qui se couchent et disparaissent », c'est-à-dire qu'il n'est pas valable selon la raison que l'astre, le soleil ou la lune soit un dieu adoré en dehors de Allah. En effet, chacune de ces choses se lève puis se couche et possède un volume, ce qui indique qu'elle est créée et qu'elle n'est pas un créateur.
D'autre part, l'honnêteté est obligatoire selon la raison pour les prophètes.
Il n'est donc pas possible que l'un d'eux commette une trahison en faisant un grand péché, avant l'avènement de la mission de prophète comme après. Il n'est pas arrivé qu'un prophète ait bu de l'alcool, ait volé ou commis la fornication. Youçouf n'a jamais eu l'intention de commettre la fornication, mais il a eu l'intention de repousser en arrière la femme du dignitaire, puis il a été guidé pour s’en abstenir de sorte qu'on ne dise pas qu'il aurait eu l'intention de faire la fornication. Lorsqu'il s'est détourné en sa présence, elle a déchiré sa chemise par l'arrière. Les gens ont su de ce fait que c'est bien elle qui avait voulu faire la fornication et que lui, n'avait pas eu l'intention de le faire. Il est en effet préservé comme tous les prophètes de pareilles choses.
Il convient donc de prendre garde à la parole de certains calomniateurs qui prétendent que notre maître Dawoud se serait épris de l'épouse du commandant de l'armée et que Dawoud aurait envoyé cet homme au combat pour lui prendre son épouse. Ceci est une grave calomnie. Aussi, que l'on prenne garde aux calomnies que disent certains rustres qui prétendent que Mouhammad aurait eu le cœur attaché aux femmes et que c'est la raison pour laquelle il aurait épousé plus que quatre femmes. La réponse à faire à ces gens-là, c'est que notre maître Mouhammad était connu parmi les gens de La Mecque sous le nom de Mouhammad Al-‘Amin, Mouhammad l'Honnête, et qu’il a reçu d’autre part une beauté par laquelle personne ne l'a égalé. Ainsi, s'il avait vraiment été attaché aux femmes, il serait apparu de sa part un acte d'indécence ou même plusieurs et son peuple aurait porté atteinte à sa réputation, or cela n’a jamais eu lieu. D'autre part, le Messager ne s'est marié qu'après avoir atteint l'âge de vingt-cinq ans. Lorsque son épouse est décédée par la suite et qu'il a atteint cinquante ans, il a épousé une autre femme. Par la suite il a pris plusieurs épouses pour des sagesses qui sont relatives à l'intérêt de l'appel à l'Islam. Parmi ces sagesses, il y a que sa Loi se propage pour les femmes par l'intermédiaire des femmes. Observez donc bien cela, s'il en était comme le disent les gens grossiers à son propos, il aurait pris plusieurs épouses avant d'atteindre cinquante ans, comme c'est le cas de ceux qui sont entièrement absorbés par ces choses-là. Et parmi les preuves qu'il n'avait pas le cœur attaché aux femmes, il y a ce qu'a rapporté Mouslim, d'après ^A'ichah, que Allah l'agrée, elle a dit ce qui signifie : « Mon tour pour la nuit ne passait pas avec le Messager de Allah sans qu'il se rende à Al-Baqi^ », c'est-à-dire au cimetière de Médine pour faire des invocations en faveur des habitants des tombes, malgré ce que ^A'ichah possédait de jeunesse et de beauté.
L'extrême intelligence est également obligatoire pour les prophètes.
Il leur est donc impossible la stupidité car ils ont été envoyés pour démontrer la vérité. Il n'est donc pas digne d'eux qu'ils soient incapables de démontrer les preuves à celui qui se détourne de la vérité et qui la prend pour ennemie. Allah ta^ala dit [sourat Al-'An^am / 83] ce qui signifie : « C'est là Notre preuve que Nous avons donnée à 'Ibrahim ».
Il leur est également obligatoire la transmission.
Il ne leur est donc pas possible de taire quoi que ce soit des choses qu'ils ont eu l'ordre de transmettre. Car ce serait en contradiction avec la mission de prophète. Il n'est donc pas permis d'attribuer aux prophètes des attributs qui ne sont pas dignes d'eux. Il n'est pas permis par exemple de dire que Mouça s'est enfui par peur de Pharaon. Mouça a fait ce que Allah lui a ordonné. Il est donc parti et a frappé la mer de son bâton. La mer s'est fendue en douze brêches, chacune telle une montagne immense. Puis il est passé, lui et ceux qui l’accompagnaient. Or Pharaon l’a suivi mais la mer est retournée à son état initial et c’est bien ainsi que Pharaon est mort. Il n'est pas permis non plus de dire que Mouhammad a été vaincu, dans aucune de ses batailles. Le Messager n'est pas sujet à la défaite mais ceux qui ont contredit son ordre et ne lui ont pas obéi, ce sont eux qui ont subi des pertes.
On a su à partir de là, que Allah ta^ala n’élève au rang de prophète que celui qui est sauf de la vulgarité, de la trahison, de la stupidité et de l'idiotie.
Ainsi, celui qui a des antécédents de cet ordre ne peut être prophète, même s'il se débarrasse de ces antécédents par la suite. Allah ta^ala dit [sourat Al-'An^am / 86] ce qui signifie : « Chacun, Nous l'avons distingué par rapport aux mondes », c'est-à-dire que chacun des prophètes est meilleur que tous les anges et meilleur que le reste de l'humanité, car les mondes comprennent les hommes, les jinn et les anges.
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